Blog : Si vous aviez encore besoin d'une preuve pour vous convaincre que l'institution Miss France est un rouage du patriarcat et du suprématisme blanc (l'élégance à la française en plus…)
Si vous aviez encore besoin d'une preuve pour vous convaincre que l'institution Miss France est un rouage du patriarcat et du suprématisme blanc (l'élégance à la française en plus…)
- Concours de beauté
- Féminismes
Lorsque l'on se renseigne sur l'origine de l'appelation « Miss France », on apprend que l'expression voit le jour durant la 1e Guerre Mondiale, d'abord sous la forme « La plus belle femme de France »
, une préférence liée aux humeurs de la presse parisienne très anti-américaines à l'époque. Ainsi, après la guerre, Maurice de Waleffe, un journaliste mondain entre autres titres fondateur de Paris-Midi, crée le premier concours national de beauté qu'il nomme sans surprise « La plus belle femme de France »
. Il déclare : « L'intérêt est double. D'abord en mettant la splendeur physique au concours, on la force à se montrer. Ensuite, le choix de la majorité indiquera le type instinctif d'une nation »
. Comme indiqué dans le titre de ce billet, cette phrase est doublement nauséabonde. Sources : Wikipédia
Bien que les coups de poignards à l'encontre de l'émancipation des femmes ne se comptent plus dans les différentes manifestations et déclarations attribuées à la structure Miss France, la dernière en date est sans doute l'une des plus consternantes. En août 2020, Anaëlle Guimbi (Miss Guadeloupe 2020) se voit disqualifiée de la compétition pour avoir posé topless (ce qui n'est pas une première dans l'histoire du concours), or cette fois-ci ce ne sera pas pour un magazine à vocation érotique mais pour une campagne de sensibilisation au cancer du sein… J'ai trouvé une référence du scandale dans un article du journal L'Humanité — Nouvelle fenêtre, qui détaille l'épisode. J'ai remarqué aussi le triste hashtag #homme du jour qu'on a associé à ce fait et qui concerne pourtant une jeune femme qui se définit comme telle…