Blog : Billets

    • Correspondance
    • Web
    • Cybercabanes
    Image 1 : Capture de la cybercabane Strasbourg — Dakar
    Image 2 : Surlignement du texte quit fait apparaître plus de contenu
    Image 3 : Scroll et surlignement d'un autre texte

    Troisième cybercabane (cybercabane Strasbourg Dakar — Nouvelle fenêtre), pas une démo cette fois, mais un projet de collaboration, une conversation à distance avec une amie, dans laquelle nous échangeons sur des sujets intimes, politiques, sur le féminisme ou sur des questions de société. La partie "privée" de ces échanges a été effacée, pour ne garder que la substance réflexive, les références à se partager. La sélection du texte permet de révéler des éléments de contexte, sans quoi seuls les médias et liens apparaissent. Une cybercabane évolutive donc, à suivre !

    • Covid-19
    • Jeux vidéo
    • Cinéma
    Image 1 : Trois personnages dans un jeu vidéo dont deux qui dialoguent ensemble
    Image 1 : The Legend of Zelda: Breath of the Wild où Link revêt un tissu pour couvrir la seconde moitié de son visage, à l'instar d'un masque dans son cas puisqu'il est infiltré. Le masque est un objet phare dans la saga !
    Image 2 : Portrait d'un personnage de jeu vidéo en conversation
    Image 2 : Un bug du jeu : le voile-masque de Link flotte, comme porté par une brise permanente. La tenue que revêt le personnage est censée lui permettre de circuler incognito dans la forteresse Gerudo, dirigée exclusivement par des Vaïs (femmes) et interdite aux Voïs (hommes). Malgré la suspension continuelle du tissu, le subterfuge prend !
    Image 3 : Portrait d'un personnage d'anime japonais
    Image 3 : Vu dans l'anime Sailor Moon, épisode #21 : Usagi's Joy: A Love Letter from Tuxedo Mask, 1995. Ici Sailor Mars (aka Rei Hino), qui porte un masque chirurgical en mission car elle se trouve souffrante.
    Image 4 : Trois personnages dans un anime qui font le ménage
    Image 4 : Vu dans La Colline aux Coquelicots de Goro Miyazaki, 2012. Session de nettoyage du Quartier Latin, un foyer étudiant.
    Image 5 : Trois hommes lors d'une opération de chirurgie sur un chien dans un film
    Image 5 : Vu dans Le Miracle du Saint Inconnu (une pépite !) de Alaa Eddine Aljem, 2020. Le médecin du village s'apprête à sauver le chien du garde du mausolé, qui a été percuté par un véhicule.
    Image 6 : Personnage d'une série assis dans le métro
    Image 6 : Vu dans l'épisode 1, saison 1, de la série Upload (2020) créée par Greg Daniels. Scène d'ouverture dans le métro à New-York. Une série intéressante, qui pose comme paradigme de base la possibilité d'importer sa conscience dans un monde virtuel après sa mort. Elle exploite le fantasme de la vie éternelle à travers le mythe technologique.
    Image 7 : Portrait d'une femme dans une série
    Image 7 : The Morning Show de Kerry Ehrin (2019), épisode 6, Le vent tourne, où Claire (Bel Powley), assistante audacieuse d'une major de la matinale télé américaine, distribue des masques dont le port est obligatoire sur le site où ils se trouvent. L'équipe de tournage couvre les ravages de violents incendies en Californie.
    Image 8 : Deux hommes qui discutent dans une série
    Image 8 : Vu dans un épisode de Brooklyn nine-nine de Dan Goor et Michael Schur (2013).
    Image 9 : Portrait d'un personnage d'une série en discussion
    Image 9 : Idem.
    • Covid-19
    • Cuisine
    • Perles
    Image 1 : Vude de dessus d'un petit déjeuner copieux
    Image 2 : Serviette de bain suspendue à un cerisier en fleurs
    Image 3 : Partie d'un jeu de société en cours
    Image 3 : Le 7e Continent par Serious Poulp (Ludovic Roudy et Bruno Sautter), 2017.
    Image 4 : Quizz scolaire à la télé
    Image 5 : Savon pour les mains ayant la forme d'une emprente animale accompagné d'un dessin de cerf et de sanglier
    Image 6 : Table avec les ingrédients nécessaires à la compositions de fajitas
    Image 7 : Framboise en perles
    Image 8 : Pause goûter à base de tisane et de tarte tatin
    Image 9 : Brioche-escargot aux paillettes de chocolat et glaçage au sucre
    Image 10 : Brioche-étoile fourrée à la pâte à tartiner chocolat-noisettes
    Image 11 : Capture des paroles de la chanson Le coup de soleil lors d'un karaoké
    Image 12 : Princess Peach (personnage de la saga Super Mario) en perles
    Image 13 : Assiette de tajine-semoule
    Image 14 : Courges butternut farcies au riz, tomates-cerises et cacahuètes avec de la polenta gratinée
    Image 15 : Tagliatelles de courges et tomates-mozzarella
    Image 16 : Samoussas petits-pois/patates
    Image 17 : Toucan en perles
    Image 18 : Champignon en perles
    Image 19 : Burger dans une assiette
    Image 20 : Frites maison
    • Informatique
    • Féminismes

    Victoire Tuaillon, dans son émission Les couilles sur la table, épisode #58 sur Binge Audio — Nouvelle fenêtre, reçoit Isabelle Collet, informaticienne, enseignante-chercheuse à l’université de Genève, et autrice de Les oubliées du numérique (Le Passeur, 2019).

    • Transformation
    • CSS
    • Web
    • Cybercabanes
    Image 1 : Page web en dyptique confrontant des cercles magenta qui s'illuminent l'un après l'autre et des ongles vernis sujets aux mêmes éclats
    Image 1 : Parution d'une deuxième cybercabane cette semaine, autour de la transformation de l'héroïne de l'anime japonais Sailor Moon ! Simple transformation CSS VS animation originale. Attention, mieux vaut consulter la page sur son ordinateur plutôt que sur son smartphone ou sa tablette ! Cybercabane sur la transformation CSS — Nouvelle fenêtre
    Image 2 : Bouton dont une aura magenta se dégage et buste du personnage enrubanné par des bandes de tissus roses émanant d'une broche dorée
    Image 2 : L'animation en CSS se focalise sur les effets et non la plastique du personnage, d'où le choix d'utiliser une "div" (élément conteneur, ici un petit rectangle blanc) brute. Comme je l'ai dit dans un précédent billet, je suis entrain d'écrire sur les rapports entre corps, pouvoir et technologie, plus spécifiquement dans la fiction et le jeu vidéo, avec un focus particulier sur les magical girls. Cette page constitue donc un premier élan vers la thématique.
    Image 3 : Rectangle lumineux flottant dans un fond bleu foncé et personnage en pose guerrière devant un croissant de lune
    Image 3 : Hommage à toustes les Sailors que je connais (et il y en a plein) !
    • Répression
    • Surveillance
    Image 1 :
    Image 1 : Article publié sur le site web d'Alsace Réseau Neutre (ARN) :
    https://arn-fai.net/surveillance-jusqu-ou-irons-nous — Nouvelle fenêtre
    • Féminismes
    • Avortement
    • Collages
    • Culture du viol
    • Sexualités
    Image 1 : Écran de projection de la conférence Que peut l’Europe pour les femmes ?
    Image 1 : Ah la journée internationale du droit des femmes (plutôt de luttes pour les droits des femmes et personnes sexisées, ou de luttes féministes), elle suscite d’année en année un engouement de plus en plus fort : les femmes, il est vrai, sont plus invitées sur les plateaux télés, les conférences, elles sont un peu plus représentées dans l’espace médiatique, le temps d’une journée, ou d’une semaine maintenant. Cependant, les contestations des revendications féministes vont aussi de plus belles et nous montrent, encore, que les manifestations, coups de gueule et prises de pouvoir spontanées sont plus que nécessaires. La beauté de l’édition de cette année est qu’elle coïncide peut-être avec la ratification de la convention d’Istanbul, une avancée du droit des femmes à l’échelle européenne, il paraît. J’ai assisté à une conférence intitulée « Que peut l’Europe pour les femmes ? » le 04 mars 2020 à la BNU de Strasbourg, qui présente en partie les innovations en matière d’égalité qu’elle préconise. Vous trouverez un tour d’horizon de mes notes sur la conférence Femmes-Europe sur Nextcloud (PDF, 47.5 Ko) — Nouvelle fenêtre.
    Petit bémol toutefois sur l’introduction de la conférence, octroyée à un homme, qui donne ensuite le relais aux expertes… et sur l’attribution des rôles dans le duo étudiant Sciences Po qui animait le débat, la jeune femme se contentant de présenter les intervenantes et de distribuer les temps de parole, alors que les questions pertinentes étaient convenablement posées par le jeune homme…
    Image 2 : Carte de l'Europe aposée sur un ventre de femme, visuel d'un documentaire sur l'avortement et le mouvement pro-life diffusé sur Arte
    Image 2 : À voir, le documentaire Arte sidérant que je cite dans mes notes : Avortement, les Croisés Contre-Attaquent accessible en deux parties sur Dailymotion : https://www.dailymotion.com/video/x6ic7g3 — Nouvelle fenêtre.
    Image : Arte.
    Image 3 : Collage féministe avec la mention Polanski violeur Césars complices
    Image 3 : J’ai eu l’occasion cette semaine encore d’apprécier les collages de rue féministes sur Polanski, à qui l'on décerne le césar de la Honte. La justice se fait attendre, comme l’approbation silencieuse de ses derniers défenseurs (l’industrie du cinéma surtout, qui devrait être inquiétée et faire figure basse après la condamnation exemplaire de Weinstein), pour que la voix revienne, légitimement, aux victimes.
    Image 4 : Collage féministe avec la mention Polanski césar de la honte
    Image 5 : Collage avec la mention J'existe
    Image 6 : Groupe de personnes avec un bandeau noir sur les yeux et un foulard vert au poignet, qui pointent leurs doigts dans la même direction
    Image 6 : Je me réjouis aussi de la reprise massive du désormais hymne chilien contres les violences faites aux femmes : Un violador en tu camino sur Wikipédia — Nouvelle fenêtre (Un violeur sur ton chemin), chorégraphie virale initiée par le collectif Lastesis (La thèse), qui se fait une place dans les manifestations et jusqu’au parlement turc.
    Image : FranceInter.
    Image 7 :  Manifestation faisant face à un rang de CRS, avec entre les deux un collage qui dit Ensemble révoltons-nous
    Image 7 : Et je m’indigne enfin des charges policières bestiales et totalement injustifiées menées au soir du 07 mars 2020 à Paris (on trouve aussi des vidéos de personnes qui se font traîner par les cheveux dans les escaliers du métro…), veille de la journée internationale du "droit des femmes", et contraires à toutes les revendications formulées lors de cette marche nocturne pacifiste, quand bien même l’horaire de présence avait été dépassé. C’est le combat de l’égalité qui se joue dans la rue à point c’est tout, et quiconque entrave le chemin de ces personnes dans l’expression de leur colère se fait complice des violences dénoncées. C’est ainsi que j’entends le slogan « Flic, violeur, assassin ! ». Image : Libération.
    Image 8 : Titre de la série documentaire Sex explained sur fond rose
    Image 8 : Enfin, plus légère comme référence, mais j’ai été agréablement surprise par une docusérie sur le sexe intitulée Sex Explained. Chaque épisode relate d’un sujet comme les fantasmes ou la contraception, et déconstruit les mythes de genres, en surface vu la courte durée de chaque volet et avec un ton amusé, mais il y a un fond de véracité scientifique et surtout du bon sens. Quelques exemples, comme l’explication du lien entre désir et fertilité, où une spécialiste ironise sur le fait qu’il n’y a pas de lien avéré entre fertilité, poitrine généreuse et joli minois, sinon, plaisante-t-elle, il y aurait majoritairement sur terre des femmes arborant tant poitrines fortes que beaux visages ("beaux" au sens des canons de beauté occidentaux bien entendu…). Il y avait encore ces diagrammes comparant l’impact de vidéos de rapports sexuels entre différent⸱e⸱s partenaires (hétérosexuel⸱le⸱s, homosexuel⸱le⸱s, même des animaux !) sur le désir. Les groupes d’hommes hétéro étaient attirés de façon significative par les femmes, les hommes gays davantage par les hommes. Les femmes en revanche, étaient excitées par presque tout, et on relevait simplement que les femmes lesbiennes étaient plus séduites par le coït de bonobos que par le sexe en érection d'un homme musclé se pavanant sur la plage ! Image : Netflix.
  • Perles

    Image 1 : Porte-clés en perles représentant le logo de Batman
    Image 1 : Nouvelle technique de tissage : Peyote !
    • Graphisme
    • Édition
    • Illustration
    • BD
    • Design
    • Art
    Image 1 : Vidéo en noir et blanc avec des ondes blanches
    Image 1 : Seules deux pièces ont attiré mon attention dans l’exposition Joyeuses Friction au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg. Je me réjouissais du renouveau que j’attendais de cette exposition dans la collection du musée, mais j’ai été assez déçue face à ce énième recyclage de pièces, tout juste réagencées, selon une nouvelle scénographie (et en disant cela je ne veux en aucun cas minimiser le travail scénographique, sans doute colossal pour un espace comme celui-là) qui classe les œuvres par sections, et certes, confronte les époques, les styles, etc. mais pour quelqu’un comme moi, qui met très rarement les pieds au Musée d’Art Moderne, avoir l’impression d’avoir vu les mêmes pièces qu’il y a 10 ans, c’est fort ennuyeux… D’autant plus que l’autre exposition, Regard sur la scène indienne contemporaine, pleine de promesses dans le titre, n’a eu qu’un minuscule espace à investir (deux petites pièces), et quelques événements autour de la musique, de la danse et de la photographie, encore plus déceptif donc. J’ai néanmoins trouvé mon bonheur dans les livres, de quoi en prendre plein les mirettes.

    Ci-dessus : Ange Leccia, La Mer, vidéo, 1991.
    Image 2 : Serpents s'entortillant sur du bois flotté dans un espace semblable à une piscine vide
    Image 2 : Gilles Aillaud, Python, huile sur toile, 1975.
    Image 3 : Couverture d'un livre avec un paquebot bleu déformé
    Image 4 : Résumé du livre Norovirus, orgie en mers chaudes
    Image 5 : Couverture d'une bande-dessinnée aux couleurs vives présentant deux personnages
    Image 6 : Double page narrant la promenade de deux personnages
    Image 7 : Double page avec un dialogue (Fin de journée) et une page de garde (La navette)
    Image 8 : Couverture du livre Guide de survie dans la jungle avec la mise en abîme d'un personnage qui lit ce même livre
    Image 8 : Image : Éditions 2024 (ma photographie était floue :O).
    Image 9 : Couverture du livre Tulipe et les sorciers représentant un ours adossé à un arbre dans un bosquet
    Image 10 : Page d'un livre avec des photographies d'horloge à différentes heures de la journée
    Image 11 : Couverture graphique de Läski-Mooses (Powerbook 2016, LDC-MARSeille)
    Image 12 : Double page avec des illustrations au trait noir et fond jaune (vue 1)
    Image 13 : Double page avec des illustrations au trait noir et fond jaune (vue 2)
    Image 14 : Couverture du livre An Atlas of Imagined Islands représentant une île vue du ciel
    Image 15 : Page intérieure avec une illustration d'île
    Image 16 : Page intérieure avec un schéma
    Image 17 : Couverture avec le titre A New Program for Graphic Design
    Image 18 : Page intérieure avec une carte vide
    Image 19 : Couverture de l'ouvrage History of Information Graphics avec une carte couleur stylisée
    Image 20 : Couverture d'Art in Book avec différents inserts photo sépia
    Image 21 : Couverture violette de l'ouvrage DESIGN{H}ERS, a celebration of women in design today
    Image 22 : Double page de sommaire du livre Design{H}ers
    Image 23 : Couverture verte du livre Principles for good Layout Design
    Image 24 : Couverture en dégradé de couleurs de l'ouvrage Palette mini Series No.2 Multi-colour
    Image 25 : Couverture de l'ouvrage Palette mini Series No.1 Black & White avec fond blanc
    Image 26 : Palette Black & White : Double page de photographies d'objets de design graphique en noir et blanc (vue 1)
    Image 27 : Palette Black & White : double page de photographies d'objets de design graphique en noir et blanc (vue 2)
    Image 28 : Palette Multi-colours : double page de photographies d'objets de design graphique en couleur (vue 1)
    Image 29 : Palette Multi-colours : double page de photographies d'objets de design graphique en couleur (vue 2)
    Image 30 : Couverture de l'ouvrage Palette mini Series No.3 Gold & Silver avec un fond or
    Image 31 : Palette Gold & Silver : double page de photographies d'objets de design graphique dorés
    Image 32 : Palette Gold & Silver : double page de photographies d'objets de design graphique argentés
    Image 33 : Double page graphique mêlant typographie et schéma
    Image 34 : Couverture du livre typedesigner's & graphic designers' & calligraphers' & illustrators' days à fond gris clair
    Image 35 : Couverture rouge et ocre du livre Moving to mars, design for the red planet
    Image 36 : Dos de couverture d'un livre avec des caractères japonais
    Image 37 : Double page intérieure avec des vignettes de bande-dessinée et du texte en japonais
    Image 38 : Couverture graphique représentant des montagnes et avec pour titre Jardin
    Image 39 : Couverture représentant un masque dans l'espace avec pour titre Quasar contre Pulsar
    Image 40 : Double page intérieure de la BD Quasar contre Pulsar (vue 1)
    Image 41 : Double page intérieure de la BD Quasar contre Pulsar (vue 2)
    Image 42 : Double page intérieure de la BD Quasar contre Pulsar (vue 3)
    Image 43 : Double page intérieure de la BD Quasar contre Pulsar (vue 4)
    Image 44 : Couverture des ouvrages Les travaux d'Hercule et Histoires de la Sainte Russie au trait bleu sur fond blanc
    • Boutons
    • Web
    • Cybercabanes
    Image 1 : Capture d'une cybercabane (une page web simple) avec une succession de boutons qui dialoguent

    J'ai mis en ligne une cybercabane, a priori, première d'une longue série. Comme je l'ai indiqué dans un précédent article, j'aimerai réaliser une collection de pages web, sur le mode de la démo, sans lien particulier entre-elles si ce n'est la liberté de ton ou le caractère expérimental (billet précédent sur les cybercabanes). Ces pages bricolées se retrouveront néanmoins dans un même répertoire, que j'ai déjà initialisé sur mon serveur à l'adresse suivante : http://marjorieober.com/cybercabanes/ — Nouvelle fenêtre.

    Dans cet épisode, il s'agit d'un dialogue entre plusieurs boutons HTML qui dégénère. Voici le lien pour y accéder : cybercabanes sur les boutons — Nouvelle fenêtre. À suivre, dans les prochaines publications : l'esthétique du tableau, des formulaires absurdes, une page hommage à l'anime Sailor Moon, un site "invisible", à imaginer, sur lequel on naviguerait avec un lecteur d'écran. Des textes aussi en prévision, accompagnant peut-être certaines mises en œuvre web, notamment un essai critique sur les magical girls explorant le rapport du corps au pouvoir et la relation féminisme-technologie, en particulier l'émancipation des personnes sexisées de et par la technologie. Bonne visite

  • Nucléaire

    Image 1 : Couverture du livre Fessenheim et le dogme nucléaire français
    Image 1 : Le 22 février 2020 s’est tenu à la librairie Kléber de Strasbourg une discussion autour du livre Fessenheim et le dogme nucléaire français paru aux éditions Andersen — Nouvelle fenêtre en 2019, en compagnie de ses auteurices Jean-Marie Brom, Floriane Dupré, André Hatz, Jean-Paul Klée et (sans, je crois) Olivier Larizza.

    L’entrée en matière était lourde d’émotions puisque l’un des co-auteurs, Jean-Paul Klée, exprimait avec peine la fermeté à l’égard des militant⸱e⸱s anti-nucléaire, dont il fait parti et qui le menace directement d’une tentative judiciaire de psychiatrisation. Beaucoup de personnes du public n’ont pas compris son intervention et étaient ennuyées par ce discours sensible, pourtant poignant. Le temps de parole de cet honorable monsieur — illustre alsacien de la pensée contemporaine, activiste écologique, parfois en grande précarité par manque de soutien, notamment par son exclusion de l’Éducation nationale — s’est vu interrompu par ses confrères pour ne plus impatienter la foule qui attendait des réponses concrètes quant à l’arrêt effectif du premier réacteur de la centrale, dans la nuit du 21 au 22 février. Une pétition s’opposant à son internement injustifié circule silencieusement. Quelques applaudissements et encouragements surviendront tout de même en fin de conférence, après que les esprits aient été éclairés sur la réalité de la situation vécue par J.-P. Klée. La conversation reprend à peu près ainsi : notes sur la conférence autour du site nucléaire de Fessenheim (PDF, 45.7 Ko) — Nouvelle fenêtre, les intervenant⸱e⸱s se partageant la parole au ressenti, si l’on se fie au déroulé de mes notes.

    Ce rappel des motivations de la production et de l’implantation nucléaire en France, et en Alsace particulièrement, est suivi d’une démonstration sans appel, déconstruisant un à un les arguments pro, et levant le voile sur le ridicule de l’obstination politique en sa faveur selon ses détracteurs. Mais mes frayeurs restent vives, quel futur annoncent le démantèlement, le traitement de la matière instable, et le réaménagement de ces sites morts ?

    • Technologies
    • Informatique
    • Féminismes
    Image 1 : Capture d'écran où la correction antiféminisme est proposée pour le terme écoféminisme par le correcteur orthographique
    Image 2 : Capture d'écran où le traducteur Deepl propose de traduire le pronom elle par it en première option, it étant habituellement employé pour les objets
    Image 2 : Ceux des outils de traduction aussi.
    • Théâtre
    • Cinéma
    Image 1 :
    Image 1 : Nous pour un moment est une pièce de théâtre que j'ai pu voir au Théâtre National de Strasbourg (TNS) un mercredi soir de janvier. Sur une mise en scène très audacieuse et minimaliste de Stéphane Braunschweig, le texte est d'Arne Lygre. Le style d'écriture qui m'a paru très particulier au départ (« Mince » dis-je, « C'est terrible » pensais-je, « Ah non ! » dit-elle, etc.), participe grandement je trouve à la force de la pièce puisque chaque action n'est non pas éxécutée mais décrite, chaque contact, relaté. « Je passais mon bras par dessus ton épaule », sur quoi rien ne se passe, pas un geste, il n'y a que leurs mots et notre imagination. Ces sortes de didascalies non pas jouées mais scandées j'ai beaucoup aimé.
    Et puis il y a le génie de la scène : les acteurices se déplacent à la surface de l'eau (un bassin d'une trentaine de centimètres de profondeur a été aménagé pour le spectacle) et foulent la matière du pied, d'incéssants petits clapotis parviennent à nos oreilles. L'environnement sonore est donc constamment perturbé, sourd, avec les bruissements de l'eau.
    Image 2 :
    Image 2 : Un écran assemblé en deux pans perpendiculaires cloisonne l'espace et sert à introduire les personnages, mais toujours de manière anonyme (une amie, un confident, etc.). Un personnage entre en scène, et toustes les autres figurant⸱e⸱s sont simplement situé⸱e⸱s par rapport à lui (relation à l'autre, lien de parenté ou non).
    Image 3 :
    Image 3 : Les acteurices au nombre de six ou sept interprètent quasiment une vingtaine de rôles. J'ai trouvé génial, grâce à ce choix d'écran qui forme un angle, que lorsqu'un⸱e artiste joue deux personnages, son ombre se dédouble par les pures lois de la physique sur les deux écrans à la fois. Et le reflet dû à l'eau bien entendu exprime le double tout du long de la pièce. Grandiose.
    Images de la pièce : photographies officielles du TNS (galerie de la pièce Nous pour un moment) — Nouvelle fenêtre, par Elisabeth Carecchio.
    Image 4 :
    Image 4 : Séjour dans les Monts Fuchun est une œuvre cinématographique que je recommande vivement pour sa beauté, et pour le temps qu'elle a fait perdre à mes idées, toujours si pressantes. Ce film est une invitation a prendre le temps : 2h30 d'images.
    L'histoire se "déroule" véritablement, comme les rivières et fleuves adjacents, ou le rouleau de papier qui se déploie à l'horizontale dans la peinture traditionnelle chinoise. Si le temps et les saisons restent le personnage principal du film selon son réalisateur Gu Xiaogang, la caméra porte son attention sur une famille modeste prise entre tradition et modernité, la ville de Fuyang où prend place le récit subissant une industrialisation et des aménagements colossaux depuis les JO de 2008.
    Image 5 :
    Image 5 : La promesse du film est aussi d'en proposer deux autres, une trilogie, trois volets, comme les panneaux d'un triptyque, et la comparaison avec le champ du pictural n'est pas anodine puisque Xiaogang a choisi son titre en référence à une célèbre estampe de 33m du même nom que son film, signée de l'artiste Huang Gongwang, un peintre vénéré de la dynastie Yuan, en 1350. Divisée en deux fragments par le feu, la plus grande partie du rouleau est conservée au musée national du palais de Taipei tandis que l'autre, aux proportions beaucoup plus réduites, est abritée dans une ville voisine de Fuyang, Hangzhou, au musée régional du Zhejiang.
    Image 6 :
    Image 6 : L'un des personnages du film, jeune professeur, porte justement sa thèse sur la peinture shanshui (montagne et eau) et envisage d'aller voir la pièce exposée à Hangzhou.
    Le jeu entre déroulé pictural et déroulé narratif est fascinant, Gu Xiaogang dépeint un quotidien comme Huang Gongwang peignait le paysage : prenez l'un des plans séquence d'une traversée à la nage de presque 20 minutes et le travelling lent et minutieux le long de la dite peinture. Tout est dit, et avec tant d'efficacité. Hymne à la nature, fragilité et complexité des relations, des passions humaines, crises sociales, sont autant de thèmes abordés dans ce film.

    Affiche et images empruntées au site Allociné : visuels du film Séjour dans les Monts Fuchun sur Allociné — Nouvelle fenêtre.
    Image 7 :
    Image 7 : L'œuvre de Gongwang numérisée sur Wikimedia Commons — Nouvelle fenêtre (avec un zoom assez appréciable).
    • Féminismes
    • Intersectionnalité
    • Luttes libertaires
    Image 1 : Visuel de la conférence En quoi le Rojava a permis la révolution des femmes ? montrant une combattante de dos
    Image 1 : Vous avez sans doute entendu parler du Rojava, cette région autonome au nord de la Syrie tenue par les Kurdes. Elle est autonome mais aussi autogérée, possède une autoadministration, une démocratie directe qui mène une politique d'écologie sociale, de libération des femmes et de pluralisme (plusieurs langues sont reconnues comme officielles et les droits des minorités sont au cœur de cette restructuration). Encore mieux, le pouvoir est détenu entre quatre mains, celles d'un homme et d'une femme, qui gouvernent de concert. Ce mercredi 22 janvier, il y avait une vidéoprojection suivi d'une discussion à ce sujet sur le campus universitaire de Strasbourg, salle Misha. Deux membres de l'association Zin pour les femmes venaient expliquer la cause kurde, et particulièrement cette révolution permise par les femmes.

    Visuel : https://strasbourgfurieuse.demosphere.net/rv/1888 — Nouvelle fenêtre
    Image 2 : Visuel Arte avec la mention Guerrières kurdes et deux femmes dans un véhicule dont une faisant le V de Victoire avec ses doigts
    Image 2 : Le documentaire diffusé en question : Kurdistan, la guerre des filles sur Arte — Nouvelle fenêtre par Mylène Sauloy (2016), disponible juqu'au 27 avril 2020.

    Les Kurdes exigent la libération de leur dirigeant légitime, Öcalan, fondateur du PKK, le parti travailliste kurde, aujourd'hui considéré comme une organisation terroriste par bon nombre de membres de la communauté internationale, dont la France. Le drapeau kurde est interdit en Allemagne à titre d'exemple. Des marches de soutien ont lieu régulièrement pour dénoncer cet emprisonnement, perçu comme une coalition entre états du nord (États-Unis, Russie par exemple) et états puissants du Moyen-Orient (comme la Turquie), qui s'évertuent à criminaliser la rébellion kurde, les oppresseurs jouent les oppressés, sur fond d'accords coloniaux… C'est typiquement ce que décrit Sarah Schulman dans son livre Le conflit n'est pas une agression, un ouvrage qui selon moi pense la révolution (au sens de changement majeur de logiciel) à l'échelle individuelle comme collective. Et quand on sait que les aspirations kurdes aujourd'hui, en dehors de la revendication d'un statut et d'une nouvelle constitution, visent à détruire conjointement le patriarcat et le capitalisme (potentiellement interdépendants l'un de l'autre), on comprend bien pourquoi, pour quels enjeux de pouvoir iels sont terrassé⸱e⸱s.

    Aux côtés de forces paramilitaires féminines, le⸱a spectateurice traverse le Mont Quandil en Irak, une zone contrôlée par le Rojava, et y voit des cours d'Histoire et de féminisme donnés à des hommes par des femmes, armes d'assaut à la main. Non pas que les hommes étudient sous contrainte ou sous l'exercice d'une quelconque menace, ils viennent d'eux-mêmes pour se refaire une éducation, pour se déradicaliser de la domination masculine. Les femmes ont pris les armes pour protéger leurs consœurs des viols récurrents, où la mort en se jettant dans un fleuve est préférable au déshonneur du viol (et à la vie de femme répudiée qui s'en suit). Mais elles ont aussi pris les armes pour se battre aux côtés des hommes et défendre la population, prise à sac entre l'État Islamique et les milices turques d'Erdoğan qui viennent souvent sur leurs terres pour sévir. Elles sont désormais à la fois craintes et respectées. Et elles sont à l'instar des hommes, des martyres quelques fois. J'ai noté le nom d'Arin Mirkan, combattante d'une unité de protection populaire devenue célébrité locale pour s'être sacrifiée dans la bataille de Kobané, et qui a grandement contribué à ce que le Rojava en sorte vainqueur face à Daech. Les femmes ont maintenant le droit de mourir pour leur pays, de faire preuve de courage, d'être des héroïnes.

    Si le rappel historique du Kurdistan, en particulier l'histoire de la résistance kurde, est très sain pour rafraîchir nos mémoires corrompues, le film montre surtout que l'avenir de l'humanité, s'il donne l'espoir qu'il est peut-être entre les mains de femmes et d'autres catégories sociales oppressées, est certainement ailleurs qu'en Europe ! Nous qui nous autorisons un regard très critique quant à la condition féminine au Moyen-Orient par exemple, nous voyons aussi qu'en tête des cortèges de manifestations kurdes, il y a les manifestantes. Au même titre que le Pink bloc, où les hommes cis ne composent pas les premiers rangs. Mais c'est encore une fois une place qui se prend, pas que l'on nous donne. Que faut-il retenir alors de l'initiative de ces femmes qui ont repris le pouvoir armes à la main ? Certes la situation de guerre (contre le terrorisme notamment) dans cette région du monde en dit long sur la nécessité de la protection armée, mais encore. Virginie Despentes se posait la question dans King Kong Theorie, je ne me souviens plus de la formulation exacte, mais c'était quelque chose comme « peut-être que les femmes arrêterons de se faire agresser quand elles se baladeront avec un cutter dans la poche », dans un épisode de l'émission Les couilles sur la table aux côtés de Victoire Tuaillon, elle déclare encore qu'« aller porter plainte chez les flics, c'est un peu comme aller voir papa, y a un truc qui va pas » (citation approximative). Assez vrai je trouve. Et les femmes du Rojava l'ont bien compris, il faut des villages de femmes pour traiter des problèmes inhérents à la gente féminine, sans ingérence cismasculine aucune. La camarade Sakine, une fondatrice du PKK, sauvagement assassinée à Paris en 2013 (un acte probablement commandité par la Turquie qui a suscité un grand émoi), les femmes de Dersim engagées en politique, toutes, sont autant de modèles auxquels s'identifier. Jeunes filles, soyez plus libres que vos aînées, « femme, vie, liberté ». Pour l'émancipation féminine et des minorités de genre, mais aussi pour celle du peuple, la question de la prise d'armes se pose, quand l'État ne répond plus de rien. Quand il ne protège pas voire participe à la persécution de sa population ou des personnes vivant sur son sol, et dans le cas des Kurdes, sans considération aucune pour le caractère arbitraire des frontières qui laissent pour apatride un peuple pourtant établit sur ces terres, dont les racines culturelles ou la langue ont tout autant à voir avec l'histoire de cette région que les pays voisins aux territoires strictement délimités, bien que plus ou moins choisis selon les cas. La violence est-elle légitime, nécessaire alors ? Le débat public s'en empare, voyons ce qu'il adviendra de cette problématisation.